Tomber est permis; se relever est ordonné
ÉCHANGES AMICO
15 - 24 AVRIL 2048
15 - 24 AVRIL 2048
Voici un série d'OS retraçant le séjour d'Ennis à Durmstrang du 15 au 24 avril 2048. Ils seront écrits dans un ordre tout à fait aléatoire, d'où l'existence de ce sommaire. A travers les yeux d'Ennis, voici quelques fragments de vie de l'école russe et d'une de ses élèves; Olya Artemievna Petrova.
SOMMAIRE
LEGENDE
RP sans avertissement
RP avec avertissement traitant d'un sujet sensible évoqué en début de post
RP avec avertissement traitant d'un sujet sensible évoqué en début de post
Le titre est un proverbe russe
7ème année RP - Préfète-en-Chef inRP de 09/47 au 05/01/48 - Préfète RP de 09/44 à 06/47 et de 01/48 à 04/49- Avatar par A. Davis
Tomber est permis; se relever est ordonné
MERCREDI 15 AVRIL 2048
Après le repas d'accueil de l'ensemble des correspondants étrangers en visite pour une dizaine de jours à Durmstrang, tous avaient été invités à rejoindre les chambrées de leurs correspondants, ou une chambrée de leur sexe pour celles et ceux qui se trouvaient être dans le cas d'Irene. Les deux britanniques n'étaient toutefois pas dans la même chambre et pour l'heure, Ennis découvrait une toute petite portion de Durmstrang. Il y avait d'abord eut quelques couloirs austères et sombres en raison de l'heure, jusqu'au troisième étage où Olya logeait avec trois filles de la Voie des Découvertes. Puis la chambre en tant que telle.
C'était une pièce rectangulaire de taille suffisante pour que chacune ait un lit, une armoire et un petit bureau. Un cinquième lit avait été ajouté pour elle, resserrant ainsi l'espace. Son bagage avait été déposé au pied de ce dernier et, alors que l'irlandaise remarquait que chacune des adolescentes avait apprivoisé son espace à sa manière, Olya l'interrompit dans son observation pour lui proposer d'aller prendre une douche, ce que la Gryffondor accepta sans mal. Après un voyage un train de neuf heures, bien que confortable, et une soirée riche, elle en avait bien besoin.
Toutefois, la châtain n'avait pas passé très longtemps sous l'eau. L'excitation la tenait en exergue et elle brûlait de pouvoir discuter avec la blonde tant que l'extinction des feux n'étaient pas sonnée. Quand bien même elles s'étaient vues quelques jours auparavant, Ennis avait déjà un bon nombre de questions à lui poser sur son école si secrète. Et puis l'actualité politique internationale prêtait aussi à la discussion. C'était d'ailleurs ce sujet qui avait d'abord préoccupé les cinq filles. Et, si Ennis avait d'abord tenté de suivre la conversation en russe sans l'aide de son médaillon offert par Elina Montmort, elle avait bien vite pris la décision de le passer pour réussir à comprendre et donc réagir plus aisément à la fin des Lignées du Nord. Un évènement majeur dans lequel le gouvernement sorcier britannique avait eu un rôle. Et comme Olya avait glissé que son père faisait partie de la Chambre, il y avait eu quelques questions à ce propos avant que le sujet ne glisse vers un jeu de questions et réponses comparant plus ou moins consciemment Poudlard à l'Institut russe. La rouge et or avait alors retiré le médaillon pour travailler son russe.
Le petit groupe avait ainsi poussé la discussion jusqu'à la limite de ce qui leur était possible et si, pour Ennis, il n'était que vingt-et-une heure trente, la richesse de cette journée et la concentration que lui avait demandé le fait d'entendre et parler le russe la firent tomber assez rapidement dans un sommeil profond dont elle serait tiré tôt le lendemain matin. A se féliciter d'être matinale.
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Tomber est permis; se relever est ordonné
VENDREDI 17 AVRIL 2048
Aujourd'hui était un jour d'évaluation pour les élèves de Durmstrang. Tous les quinze jours, leurs connaissances et compétences étaient contrôlées pour voir s'ils travaillaient tous suffisamment. La présence des élèves en visite dans le cadre du programme AMICO n'avaient absolument pas fait bouger la règle. Tous, y compris leurs correspondants, se devaient de passer devant leurs professeurs pour prouver leur mérite à étudier entre ces murs. Ennis avait fait le choix de ne pas en parler à Olya si elle ne le faisait pas d'abord. Et la russe ne l'avait fait que lors du repas de midi, pour rappeler à la châtain que, le temps de son examen, il était offert aux étrangers de passer du temps à la bibliothèque. Le but n'était pas de compulser les différents livres mais de voir avec eux comment personnaliser leur séjour.
Ainsi, en fin d'après midi, en lieu et place du temps destiné aux clubs, l'irlandaise accompagna Olya jusqu'au couloir de sa Voie avant d'emprunter les escaliers pour rejoindre le re-de-chaussée. Moins larges que la plupart de ceux qu'on trouvait à Poudlard, ils transpiraient de la même rigueur que l'ensemble des habitants. Aucun d'entre eux n'étaient capricieux, bien que certaines marches puissent vous jouer un tour si d'aventure vous vous mettiez à courir ou à taper des pieds. Par chance, la sixième année n'était pas de ces élèves qui se donnaient en spectacle et, s'il lui arrivait de presser le pas, elle n'avait pas eu le déplaisir de se retrouver coincée dans une contre-marche.
Elle retrouva rapidement les autres élèves à l'entrée de la bibliothèque où ils furent très vite invités à entrer. Ennis ne savait pas exactement à quoi s'attendre. Elle dû patienter, ordre alphabétique obligeait, que son tour vienne mais elle n'avait certainement pas anticiper de vivre une sorte d'entretien avec le directeur, Andreï Volkoski, qui l'avait accueilli sur le quai après avoir échangé de courtes phrases avec la responsable de l'école britannique. Ça n'avait pas été spécialement long, l'adolescente n'avait pas non plus éprouvé de malaise particulier même si elle avait tenu à parler dans la langue officielle de l'école où elle logeait. Il lui avait posé des questions, elle avait répondu avec honnêteté - quoiqu'en ne révélant pas forcément tout, tant par souhait que par limitation lexicale. S'il l'avait perçu, elle n'en avait aucune idée. Mais quand il lui avait proposé un choix parmi différentes possibilités pour faire de son expérience russe quelque chose à son image, elle n'avait pas hésité une seconde en voyant le mot occlumencie écrit en alphabet cyrillique. La réponse de l'homme avait été un sourire indéchiffrable puis il l'avait congédiée.
Par la suite, elle avait rejoint les autres, échangeant quelques mots avant de s’octroyer une courte déambulation dans les rayonnages. Sans en tirer aucun ouvrage, elle chercha plutôt à en comprendre l'agencement jusqu'à ce qu'elle ressente la présence d'une Olya satisfaite. L'irlandaise lui fit un sourire entendu et répondit à l'invitation silencieuse. Elles avaient du temps pour faire ce qu'elle lui avait demander, faire un tour aux arènes.
Mots soulignés pour Plume de Gryffondor
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JEUDI 16 AVRIL 2048
Ce matin là, le réveil avait été sonné par une des camarades de chambrée d'Olya. Disons plutôt qu'elle l'avait programmé au moment de se coucher et que l'ensemble des européennes de l'est avait acquis la discipline nécessaire pour simplement ne pas perdre de temps lorsqu'il retentissait. Et concernant l'irlandaise, ce ne fut guère plus difficile de les suivre malgré le trajet et le temps de veille. Encore que le fait de converser en russe et en tentant de se passer de son artefact traducteur l'avait aidé à trouver facilement le sommeil. Toutes les adolescentes étaient donc plutôt en forme et ne perdirent pas de temps à se préparer. Toutes avaient leurs mécanismes et dans le cas présent, il ne fallait qu'enfiler une tenue sportive et rejoindre l'intégralité des étudiants dans la cour intérieure. "Il n'y a que ceux qui ont une dispense médicale qui ont le droit à un entraînement adapté. Mais on ne peut pas ne rien faire. Il vaut mieux plus de renforcement magique le temps d'être bien physiquement pour ne pas perdre sa forme."
Ennis avait simplement hoché la tête et suivi le groupe de filles qui rejoignit l'ensemble des élèves de sixième année. Filles et garçons étaient logés à la même enseigne pour ces exercices sportifs. Habituée plus jeune à se conformer à ce que faisait ses frères, apprentissage pas mimétisme, la Gryffondor - vêtue de la tenue de sport de Poudlard - se plaça dans le rang et effectua du mieux possible tous les mouvements. Au fur et à mesure, elle serra les dents de plus en plus fermement, se félicitant de ses séances de vol plus que régulières qui lui permettait d'avoir suffisamment de cardio pour ne pas perdre définitivement la face. Car pour le reste, on sentait qu'elle n'avait pas l'habitude de solliciter son corps de cette manière. Plusieurs fois elle avait été reprise par le professeur qui les guidait. A chaque fois elle s'était corrigée sans broncher. Elle avait sentie les regards d'autres élèves, certains jugeant, mais elle avait tenu jusqu'au bout, les défiant des yeux pour voir s'ils oseraient exprimer tout haut ce qu'elle déduisait de leurs mimiques. Pas besoin d'être Legilimens pour comprendre l'opinion qu'ils se faisaient de sa performance en dessous des leurs. Mais qu'à cela ne tienne, à la fin du séjour, elle enchaînerait le tout plus aisément, avec plus de répétitions. Elle relevait le challenge ou elle n'était pas Gryffondor!
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DIMANCHE 19 AVRIL 2048
Profitant que la journée soit totalement libre pour les élèves, les deux filles avaient enfilé leurs tenues de vol. Olya a en avait d'ailleurs profité pour offrir à Ennis des pièces bien plus chaudes que celles qu'elle pouvait déjà avoir. Si le mois d'avril n'était pas plus rude que l'hiver écossais, la plus jeune des fille savait que, comme elle, un jour, la châtain participerait à la course de Kopparberg. Une course ayant lieu en avril et pour y avoir déjà été toutes les deux, le froid y était piquant, même sans voler.
Bien couverte et se fondant d'autant plus dans la masse des élèves, adolescente de dix-sept ans marchait d'un bon pas à côté de la russe et d'un de ses amis qui venait partager le moment avec elles. L'irlandaise aurait ainsi l'occasion de tester deux balais différents et de se mesurer à d'autres profils que ceux qu'elle connaissait à Poudlard. Une expérience qui serait enrichissante, elle n'avait aucun doute là dessus.
Et l'avenir très proche lui donna raison. Les balais qu'elle essayait répondaient de manière différentes à ceux qu'elle connaissait. Sans parler de quelque chose de radicalement opposé aux concepteurs britanniques - ceux qui venaient de l'étranger étaient généralement des balais de pointe qu'il n'était pas encore question d'acquérir quand bien même sa famille aurait pu le faire - elle sentait la différence.
Elle avait commencé par le balai de sa correspondante en faisant connaissance avec ce dernier au sol, simplement en le prenant dans sa main. Le Veter dégageait quelque chose de très instinctif, plus encore que le Varapidos de son professeur qu'elle avait déjà trouvé très... brut par rapport à son comète ou son nimbus. Une impression qui fut confirmée une fois en vol. Méthodique, la châtain avait commencé à allure posée et elle s'en félicitait. Elle put ainsi comprendre comment manier la commande du balais sans avoir besoin du secours de sa propriétaire. Encore que cette dernière n'avait pas rechigné à lui répondre lorsqu'Ennis lui avait demandé trois mots pour décrire son bien.
Impulsif. Sans aucun doute. Au moindre effleurement, le balai répondait à ses sollicitations.
Vif. C'était indéniable. Elle avait senti en se penchant que l'accélération était un point fort de l'artisan. Par contre ralentir... Il était plus que nécessaire d'anticiper.
Fou. Elle avait compris pourquoi presque à ses dépends dans une phase de vol plus tranquille où elle avait laissé le Veter sans trop d'indication de vol. L'animal avait pris une liberté de trajectoire et si elle avait été ailleurs qu'en zone dégagée, elle l'aurait certainement payé du prix fort.
Puis elle avait fait de même avec le balai du garçon, bien pus grand et costaud qu'elle. Elle avait trouvé son balai particulièrement rigide et difficile à manipuler. Avec cette impression désagréable de devenir une débutante en montant sur cet artefact. C'était décontenançant mais aussi très formateur. Ou du moins, elle essayait de se persuader qu'elle avait forcément appris quelque chose en cherchant à devenir fluide dans l'utilisation de ce balais.
Les essais de l'irlandaise avait attiré un peu de monde et une course de relais sauvage s'organisait. Six participants, dont elle sur le balais d'Olya et pour un tant soit peu d'équité, tout le monde devrait passer la frappe en partant du sol. Au delà des obstacles de fortune et différents de ce qu'elle connaissait c'était une toute autre manière de se comporter sur les courses qu'elle appréhendait. Sa baguette l'avait démangé plusieurs fois, mais ils s'étaient mis d'accord pour que non, il y avait des élèves encore jeunes dans les courses. Tout se joua donc à la technique et la vitesse, vitesse qui fit légèrement défaut à l'irlandaise au moment du sprint final à trois. Troisième. Pas ridicule, mais en deçà de ses espérances.
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Tomber est permis; se relever est ordonné
SAMEDI 18 AVRIL 2048
Après le renforcement physique et magique, Ennis était remontée prendre sa douche avec Olya et les autres filles puis la chambrée était descendu dans le réfectoire. Comme à Poudlard, nombreux étaient les étudiants, surtout parmi les plus âgés, à consulter les nouvelles. Et malgré la barrière de la langue, Ennis avait elle aussi les yeux rivés dur un quotidien local, se concentrant pour déchiffrer au mieux l'écriture cyrillique d'un article que tout le monde épluchait consciencieusement puisque le nom de l'école africaine se trouvait dans le titre aux côtés de celui de la derrière Lignée encore vivace... Désormais définitivement éteinte.
En réalité, ils avaient déjà eu l'information l'avant-veille, juste avant de prendre le Poudlard Express, que les Lignées étaient tombées. Mais là c'était plus encore puisque la tête pensante de l'entièreté des Lignées avait disparue. Ce n'était pas juste les sept familles mais bien celui qui les avaient guidés et qui en était le chef. C'était ainsi qu'Ennis comprenait toutes les imbrications politiques en jeu. Les sourcils légèrement froncés, toute sa concentration mise dans la compréhension du court article, la châtain faisait en sorte de rester totalement imperméable aux conversations qui se faisaient autour d'elle. Elle buttait sur certains mots et... fini par sortir sa baguette pour s'aider de la magie. Ça ne serait pas parfait, son niveau de russe restait intermédiaire, mais cela devrait suffire. Un dixit plus tard, elle avait enfin conscience du dénouement de cette histoire. Son esprit voyagea vers Uagadou, l'école donc Issa Sidiki avait été directeur, Aelle et Lili s'y trouvaient. Pas qu'elle craigne pour leur sécurité, mais elles allaient vivre quelque chose d'encore plus particulier, si c'était possible.
Articles dont il est fait mention:
- 15 avril 2048, lu le matin du 15 avril avant de prendre le Poudlard Express qui emmène les élèves vers les écoles étrangères.
- 18 avril 2048, équivalent russe de l'article de la Gazette
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