Une atmosphère fébrile régnait sur le Château de Poudlard ce matin là. Les vacances étaient proches, mais plus encore, ce jour d'hiver marquait l'arrivée des correspondants étrangers venant d'autres écoles de magies reconnues de par le monde. Si l'année précédente avait déjà marqué les esprits, la seconde édition des échanges AMICO portait encore l'attrait de la nouveauté.

Les cours s'étaient déroulés tant bien que mal, puis les élèves de Poudlard avaient tous été conviés à rejoindre le perron du parc sur les coups de onze heure du matin. Le soleil, timide entre les nuages d'un blanc laiteux, dardait ses rayons sans chaleur sur les vastes étendues enneigées du domaine et brillait sur la surface du Lac noir.

Les membres de l'équipe éducative eurent le plus grand mal à faire se ranger les élèves par maison et par promotion. Alors que l'assemblée s'était quelque peu calmée, la directrice de Poudlard se leva et pointa sa baguette contre sa gorge pour amplifier sa voix :

« Votre attention, s’il vous plaît. »

Elle attendit quelques instants que les discussions s'évanouissent avant de poursuivre : « Les échanges Académico-Magiques Internationaux par Correspondance Organisée, surnommés «AMICO» sont un programme d'échanges internationaux entre les écoles reconnues, auquel participe Poudlard. Pour cette seconde édition, nous avons l'honneur de recevoir certains des élèves des autres écoles de magie reconnues pour une dizaine de jours. Je vous demande de les accueillir comme il se doit. Profitez de leur présence pour vous ouvrir au monde sorcier, pour en apprendre plus sur d'autres cultures, d'autres magies. »

Le discours achevé, la directrice se tourna vers le parc, le dos droit, les représentants de Poudlard aux AMICO à ses côtés. Un silence plein de tension se fit, avant que les murmures ne reprennent. Le vent glacial de l'hiver soufflait sur le parc, et l'impatience mêlée à sa morsure faisait s'agiter les rangs. Les têtes se tournaient en tout sens. Qui serait le premier à apercevoir quelque chose ? Comment arriveraient-ils ? Les plus âgés en avaient déjà une idée.

Soudain, une exclamation retentit dans le public. Perçant les nuages, quelque chose s'approchait à vive allure. Les yeux les plus perçants reconnurent un petit carrosse bleu pastel tiré par quatre cheveux ailés. Il piqua vers la terre ferme, offrant à la vue les armoires représentant deux baguettes d'or croisées lançant chacune trois étoiles. Les sabots des Palominos ailés n'eurent pas le temps de fouler la terre, que de nouveaux doigts levés se pointaient vers le ciel, accompagnés d'exclamations enthousiastes.

Cette fois, l'objet magique volant non identifié était mince, et une frêle silhouette semblait penchée de manière bien peu sûre à son bord. Elle négocia un virage en épingle pour plonger vers le sol à grande vitesse, ne ralentissant qu'à la dernière seconde avant de sauter à terre avec un air réjouit. La petite jeune fille à la longue tresse brune qui dépassait de son foulard avait devancé le grand jeune homme en uniforme bleu ciel qui ouvrit la porte du carrosse avant de poser le pied à terre et d'embrasser du regard la vue du château avec un sourire rêveur. Derrière elle, le tapis volant s'enroula de lui-même avant de se poser à terre, sa mission accomplie.

Tout absorbés par ces arrivées aériennes, bien peu remarquèrent que le Lapacho non loin des portes se mettait à vibrer et à produire de graves sons rythmés. Soudain, l'écorce sembla se tordre, et en émergea une grande silhouette à la peau noire et à l'expression assurée, portant une ample tunique colorée s'arrêtant à mi-cuisse. Il s'avança d'un pas tranquille vers la petite assemblée, semblant dévisager plusieurs des élèves les plus âgées avec un petit sourire.

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La matinée avait été très peu productive pour la jeune fille. Aujourd’hui était un jour spécial, leurs correspondants arrivaient et elle avait bien du mal à tenir en place. Elle avait imaginé ce moment un tas de fois, souvenir de la première promotion l’année passée elle était surexcitée à l’idée de découvrir enfin Izel. Ils n’avaient jamais échangé de photos et Aliénor trouvait ça très bien comme ça, elle n’avait pas besoin de connaitre son visage pour communiquer avec lui et du coup elle s’était imaginé son visage via ces activités et l’énergie qu’il dégageait dans ces lettres. Même si dans la dernière qu’elle avait reçue, celui-ci lui avait indiqué qu’il serait certainement plus réservé en vrai. Mais peu importe, elle était persuadée que le Izel qu’elle connaissait via les lettres était bel et bien le même qu’en vrai et qu’elle saurait passer outre sa réserve.

Aux côtés de Gryffs son fidèle acolyte, elle se retenait de sautiller sur place comme une enfant tant elle avait du mal à calmer son impatience.
Les professeurs avaient mis les élèves en place et tenaient cet amas d'adolescents en ordre alors qu'eux étaient aux premières loges au côtés de la directrice.

-J’en peux plus d’attendre Gryffs j’ai trop hâte de les voir ! Et vu comme tu m’as parlé de Terence je pense que beaucoup de filles vont être heureuses de sa venue.

Elle lança un clin d’œil à son ami alors que les élèves derrière eux commençaient à s’agiter. Comme beaucoup, Aliénor leva les yeux au ciel observant un carrosse se découper dans les nuages et avancer vers eux. Mais c’est une silhouette plus vive et plus rapide qui arriva en première et Aliénor fut obligée de chercher sa coéquipière du regard. Il était fort possible de cette jeune fille soit la correspondante de Deryn. Celle-ci semblait trop absorbée par ces arrivés pour remarquer le regarde de sa capitaine qui ramena elle aussi ces yeux vers le carrosse duquel sortait un étudiant. Beauxbattons certainement, la classe à la française comme toujours.

Elle n’avait aucune idée de comme Izel allait arriver. Certainement pas sur un balai de ce qu’il lui avait dit. Tout ce qu’elle savait c’est qu’en venait du Mexique, il allait avoir du mal avec la température ambiante. Quand on pense que là-bas il fait certainement quelques vingts degrés… Le choc risquait d’être dur ! Malgré le froid, elle accueillerait tout le monde avec un grand sourire.

Accompagnée de @Gryffs Sorrow Aliénor attend l’arrivée des correspondants. Elle cherche @Deryn O’Connors du regard en pensant reconnaitre sa correspondante puis se concentre sur les arrivés aériennes.

Gryffs avait peu dormi, la nuit passa pourtant en un clin d'œil. L'aurore était encore loin mais il n'était déjà plus envisageable pour lui de rester sous la couette. Malgré le froid rigoureux, il s'était isolé dans l'une des nombreuses tourelles. Battues par les vents, les persiennes sifflaient la mélodie de l'hiver, pendant que Gryffs méditait à même le sol. Dans les couloirs il n'était pas rare d'entendre le grincement métallique d'une armure qui s'étirait après un une bonne nuit de sommeil. Gryffs ne réussi pas à faire le vide. Terence s'apprêtait à débarquer et cette idée réchauffait déjà l'atmosphère.

Comme convenu il avait rejoint la directrice dans le parc un peu avant onze heures. Bien droit, il dominait la plupart de ses camarades d'une tête. Les mains croisées dans son dos, il était immobile et fixé l'horizon sans se plaindre. Les fruits de ses séances presque quotidiennes lui avait octroyé une patience nouvelle qui était déjà mise à rude épreuve par la nervosité contagieuse de sa voisine, l'inimitable capitaine Hels, Alienor bien entendu.
-Arrête de t'agiter, le temps ne passera pas plus vite si tu es aussi impatiente.
Comme pour lui donner tort, c'est à cet instant qu'une exclamation générale agita la foule qui s'était regroupée aux portes du parc. Un carrosse massif fendit les nuages, laissant dans son sillage une trainée cotoneuse. Gryffs l'avait déjà vu, le carrosse aux dimensions impressionnantes du lycée Beauxbatons.
Les armoiries de l'école Française placardé sur les panneaux de bois qui composés les portes lui étaient familières. Surgissant de derrière, un silhouette rectangulaire dépassa l'attelage de chevaux ailés.
-Ça n'a pas l'air très stable...
Commenta Gryffs, les yeux plissés. Qui venait d'identifier l'objet comme un tapis volant. Soucieux de l'atterrissage, il n'avait pas remarqué que le Lapacho avait un comportement inhabituel.

Ca y est, on y était. Fierté, curiosité, bonheur immense mais aussi une pointe d'appréhension, tout ça se formait un cocktail émotionnel des plus excitants. Debout, bien droite, dans un costume impeccable, cheveux tressés sur son épaule, entremêlés avec son écharpe aux couleurs de Poufsouffle, Deryn se tenait en première ligne pour accueillir les élèves des écoles de magie étrangères. Parvaneh serait bientôt là, c'était une question de minutes à priori. Elles allaient pouvoir comparer les langues des fées et des djinns, dompter le tapis traitre des dortoirs, voler, s'appendre des sorts, rire et, Deryn n'en doutait pas vu les courriers qu'elle avait reçu, regarder attentivement les garçons de Poudlard. La phrase d'Alienor, toute proche, agrandit son sourire bien qu'elle s'abstint de tout commentaire. Parvaneh allait sûrement apprécier le correspondant de Gryffs alors...

Un murmure de la foule dans son dos, lui apprit que quelque chose se tramait et instinctivement, elle leva les yeux vers le ciel. Un carrosse fit d'abord son apparition, faisant ouvrir légèrement la bouche à la cinquième année, comme l'indiquait le petite nuage de vapeur qui venait de se former devant son visage et puis, elle arriva, frêle, déterminée et agile sur son tapis volant. La claaaaaasssse !

Un sourire rieur sur le visage, Deryn chercha le regard de celle qui ne pouvait être que sa correspondante et quand se fut fait, elle mima une pseudo révérence ou du moins hocha la tête, les yeux pétillants de joie et de malice, dans la direction de l'iranienne. Elle mourrait d'envie de partir tout de suite pour lui faire découvrir tout le château, loin de ce protocole obligatoire et barbant.

Dawn qui est pourtant d'un naturel calme, trépignait d'impatience ce matin. Depuis son réveil, elle n'attendait qu'une seule chose: voir les correspondants arriver et rencontrer enfin Shreya. Ce voyage avait été le sujet principal des dernières lettres envoyées entre les deux filles. Ajoutez à cela que Dawn n'avait pas cours le jeudi matin et que rien ne put occuper son esprit assez longtemps pour permettre au temps d'avancer plus vite. C'est donc d'un pas rapide que la jeune fille rejoignit le parc un peu avant onze heures. Elle avait dû se faire violence pour ne pas descendre des heures à l'avance et heureusement que Alistair était avec elle pour la retenir et la calmer. Lui aussi attendait les correspondants mais avec moins d'empressement que sa petite amie.

La gryffone lâcha la main du garçon pour aller se placer aux côtés de la directrice qu'elle salua. Après le discours court mais concis de cette dernière, la jeune fille imita le mouvement et se tourna vers le parc. Elle était en première ligne pour s'ouvrir au monde sorcier, comme elle le faisait depuis l'année dernière. Elle avait déjà découvert une partie de la culture indienne et de la vie à Jadugara et avait hâte d'en apprendre davantage.

Une première ombre se forma dans le ciel suivie d'une deuxième. Elle reconnut l'uniforme de Beauxbâtons que portait le garçon sortit du carrosse et comprit que la jeune fille en tapis volant devait arriver d'Albaldah. Enfin, elle aperçut le garçon à la peau foncée seulement après qu’il se soit avancé.

On me dit souvent que je suis trop impatiente. Que non mais Leo, ça va pas accélérer les choses, tu sais – bah oui je sais –, que rha mais chill, patience, tu me stresses – mais j'y peux rien ! –, ou parfois, c'est simplement un constat : Leo t'es (trop) impatient. Oui ben... ok, qu'est-ce que tu veux que j'te dise. Généralement, je suis soulagée quand l'évènement tant attendu arrive enfin. Mais en même temps, quand l'impatience n'est pas si intense qu'elle tire sur les nerfs, baigner dans cet état de hâte anticipée a quelque chose de super pétillant et émoustillant.

Bref, l'objet de mon impatience du jour – des derniers jours voire des dernières semaines, à vrai dire – la source de ce grand sourire qui barre mon visage, de la bonne humeur que j'ai depuis ce matin, de mes gestes frénétiquement impatients, c'est l'arrivée des correspondants AMICO. Yumakooooo, yeaaaah ! Ça doit être amusant à voir, parce qu'à en juger par l'attitude de mes camarades, je ne suis pas la seule à avoir plus-que-hâte.

Debout sur l'herbe, je scrute avec impatience – oui oui je sais, vous avez compris – le ciel à la recherche de je ne sais pas trop quoi. Quelque chose signifiant l'arrivée d'un élève d'une école de magie lointaine. Et puis finalement, enfin, le carrosse bleu. Puis le tapis volant, ça commence ! Le regard curieux, je vois les premiers correspondants mettre pied à terre. Yumako n'est pas dans le lot.

D'ailleurs je lui ai préparé un p'tit truc : entre les mains, je tiens un morceau de carton sur lequel j'ai inscrit le prénom de la sorcière japonaise et que je suis prête à tendre en l'air dès son arrivée. Au début de notre correspondance, nous avons échangé quelques photos, aussi, je pense qu'on n'aura pas de difficultés à se reconnaître. Mais ce petit panneau type accueil à l'aéroport est une p'tite blague et puis au moins, ça dissipera tout doute.

Leo attend impatiemment l'arrivée de Yumako. Elle a un petit panneau avec son prénom.

Le cours de potion, écourté pour l'occasion, avait laissé place à l'excitation chez la jeune Poufsouffle.
Regroupée dans le parc pour assister à l'arrivée de ceux qui seraient leurs nouveaux camarades pour un temps, toute l'école attendait à l'unisson. Comme l'année précédente, cette fois encore des élèves d'écoles étrangères venaient partager avec eux les festivités de Yule.

Euphorique, Éli sautillait sur place, observant autour d'elle le moindre signe annonciateur de l'arrivée des correspondants. Le discours de Miss Montmort eut le mérite d'augmenter encore un peu plus son impatience. Les élèves sélectionnés pour le programme d'échange se tenaient juste à côté de la directrice, prêt pour accueillir leurs correspondants, et la jeune fille se rêva à imaginer qu'elle serait à leurs place dans quelques année. Partager une nouvelle culture et de nouvelles façons d'appréhender la magie lui donner terriblement envie, et suivre le chemin de Gryffs, d'Alienor, ou de Deryn, les Poufsouffle qui avaient réussi à faire partie du programme, venait de devenir une évidence pour elle.

Poussée par les exclamations d'élèves, Éli observa le ciel pour découvrir l'arrivée du premier convoi. Elle suivit le carrosse bleu descendre du ciel pour atterrir non loin d'eux, impressionnée par la grâce des chevaux ailés juste devant. Mais elle n'eut pas le temps de s'extasier plus que cela, que de nouveau des élèves désignaient les nuages, dans une effervescence survoltée. Un tapis volant !!! Cette vision surréaliste fit sourire Éli, qui ne manqua aucune seconde de l'arrivée spectaculaire de la jeune correspondante à son bord.

- C'est dingue !!! La bouche légèrement ouverte, la jeune Poufsouffle avait beau être dans cette école depuis maintenant 3 ans, elle ne se lassait pas de ce genre de spectacle. Aujourd'hui, elle avait juste les yeux pétillants d'une enfant, toujours fascinée par la magie.

Éli survoltée, attend les correspondants aux côtés de ses camarades. La jeune fille est fascinée par les premières arrivées.

Éli se trouve dans les rangs Pouffy, libre à vous de vous considérer à ses côtés, ou d'échanger avec elle

Le nez enfoncé dans les replis de son écharpe, Orla jetait des regards à droite et à gauche pour essayer d’anticiper l’arrivée des correspondants. L’année dernière, il n’y avait eu qu’un point à fixer avec impatience : la porte de la Grande salle. Aujourd’hui, c’était différent, et il n’en fallait pas plus à la troisième année pour envisager toutes les entrées en scène possibles. Elle imaginait bien que pour certains étudiants étrangers, arriver par la voie des airs relevait presque du banal, aussi elle n’excluait pas que des correspondants surgissent littéralement de terre.

Distraite par la discussion entre Gryffs et Aliénor qui étaient devant elle, Orla nota mentalement que le correspondant du premier risquait de créer des émois du genre sentimentaux. Elle sourit pour elle-même en se disant qu’elle avait hâte d’en juger.

Quelques instants plus tard, les exclamations autour d’elle l’informèrent que le moment était enfin venu. La Poufsouffle releva aussi la tête pour apercevoir le carrosse et un « Waow ! » subjugué fusa hors de sa bouche. Elle n’eut même pas le temps d’assimiler l’information qu’une nouvelle silhouette, humaine cette fois-ci, se profilait entre les nuages. Orla la suivit des yeux pendant qu’elle négociait son dernier virage. « C’est peut-être pas stable mais qu’est-ce que ça a l’air géant ! », s’exclama-t-elle en réponse à la remarque de Gryffs. Y’aurait-il des cours de Vol sur tapis roulant pour débutants ? Cette perspective semblait peu probable mais elle entretint ce rêve fou malgré tout.

Extrêmement attentive à tout ce qui relevait de l’inaccoutumé en ce jour si spécial, Orla tourna légèrement la tête vers les portes du parc quand elle crut percevoir un mouvement près de l'entrée. Elle lâcha une exclamation de surprise et tira légèrement la manche d'Élisabeth qui se trouvait près d'elle. « Regardez ! Vous avez vu ? Je crois qu'il y a un truc qui a bougé près de l'arbre ! », dit-elle à toute allure dans un semi-murmure. Elle n’était pas sûre qu’un cri pour attirer l’attention de tout Poudlard serait le bienvenu dans cette ambiance solennelle.

Tout comme Éli, libre à vous d'interagir avec Orla et/ou de vous considérer près d'elle !

Alors que quelques élèves remarquent tout juste l’arrivé du jeune sorcier ayant émergé du Lapacho, l’écorce se tord une nouvelle fois pour laisser passer une silhouette plus féminine parée d’atours plus sobres et couvrants de couleur sombre. Elle observe les lieux avant de se décider à avancer vers l’attroupement à la suite du premier sorcier ayant émergé de l’arbre. Les vibrations du Lapacho se calment jusqu’à cesser complètement.

L’assemblé n’a cependant guère le temps de s’attarder sur le phénomène. L’instant suivant de nouvelles exclamations accompagne des regard ébahis et des doigts pointés vers le ciel. Six magnifiques paons viennent de percer les nuages tirant derrière eux un chariot de taille modeste dans lequel se tient une jeune femme au sari coloré qui, malgré les mouvements du chariot, conserve un maintien très digne.

Le chariot est rapidement suivi par un attelage de créatures colorées et des plus étranges qui font presque oublier la petite maison tout aussi colorée qu’ils entraînent dans leur sillage. Ils touchent terre peu après le chariot, et la porte de la petite maison s’ouvre pour en laisser échapper un garçon de taille moyenne aux cheveux brun indisciplinés et à la peau mate.

Clôturant l’arrivée théâtrale des correspondants, c’est un tout autre genre de petite maison tirée par des pétrels tempête géants qui fait son apparition dans le ciel de Poudlard. La petite maison aux couleurs plus sobre n’est pas sans rappeler une pagode aux élèves ayant assisté à la venue des élèves chinois des années plus tôt, avec toutefois beaucoup moins d’étages. Quand ce dernier attelage touche sol, c’est une jeune femme au visage déterminé et au kimono chatoyant qui s’en extirpe.

Les correspondants des différentes écoles s’avancent en direction de l’assemblée poudlardienne, n’interrompant leur progression qu’en arrivant devant la directrice et leurs homologues de Grande-Bretagne.

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Si Gryffs restait très sérieux, comme a chaque fois lors d’évènements importants à ces yeux Aliénor elle ne tenait vraiment pas en place. D’autres chuchotements et agitations lui firent tourner la tête vers le Lapacho. Aliénor attrapa immédiatement le poignet de son ami.

-Regarde, regarde ils sortent de l’arbre !

Elle n’en pouvait plus, cette fois elle sautillait vraiment d’un pied sur l’autre, un immense sourire sur le visage alors que les correspondants s’approchaient d’eau. C’est alors que le ciel fut une nouvelle fois barré par d’autres embarcations volantes.

-C’est trop stylé !

Lâcha-t-elle retirant sa main du poignet de Gryffs. C’est alors que les créatures tirant une petite maison colorée. Celles-ci firent immédiatement écho à une créature qu’elle avait eu la chance de voir : une araignée aux couleur bariolés lui avait apporté une lettre d’Izel. C’était donc certainement lui qui arrivait.

-C’est des créatures du Mexique.

Si tant est que c’était possible, le sourire de la jeune fille s’agrandit alors qu’elle se redressait croisant les mains dans son dos pour ne pas laisser voir ses doigts qui s’agitaient. Dès qu’il eut passé la porte, la jeune fille dut faire preuve d’une grande force pour ne pas hurler son nom. Elle jeta un regard vers la directrice toujours si digne. Elle avait le droit de crier, d’exprimer sa joie de voir enfin une personne avec qui elle était en contact depuis tant de temps et qui venait la voir alors que lui résidait à l’autre bout du monde. Malgré tout, elle réussit à se contenir et à adresser un simple salut de main en direction du garçon alors qu’une dernière arrivée asiatique fait son entrée. Ils étaient tous là non ?

-Alors c’est qui Terence ? Lui là c’est Izel, sûre à 100%.

Dit-elle en se penchant vers Gryffs et en désignant du menton le garçon sorti de la maison colorée. Elle avait hâte de voir le phénomène décrit par son ami.

Aliénor est admirative des arrivées et remarque après coup les deux silouhettes se dégager du Lapacho et en informe @Gryffs Sorrow. Elle reconnais les alebrijes mexicains et par extension son correspondant et le salut de la main avant d'indiquer à son ami son identité.