Le petit groupe s'était rapidement installé dans les tribunes, examinant les participants. Tous semblaient étonnés par les candidats, la blonde n'ayant pas imaginé qu'autant de personnes du personnel de Poudlard seraient présent.

Après avoir posé une question à sa meilleure amie, Canelle se sentit rougir en voyant celle-ci éclater de rire. Qu'est-ce qu'il y avait de si drôle ? C'était possible après tout... "On sait jamais..." commença-t-elle avant de se mettre à glousser à son tour, le rire de Zoey étant communicatif.

Se calmant peu à peu, la fillette écouta ses camarades parler, riant quelquefois aux interventions de ceux-ci. "Moi j'parie cinq chocogrenouilles que c'est celui de Locke qui va gagner, fit-elle. Ca se voit qu'il est motivé !" Aucun rapport avec son champignon, mais l'anglaise appréciant le bibliothécaire, elle avait envie que celui-ci gagne.

Rapidement, la course démarra. Concentrée, la Serdaigle suivait tout avec attention. Ca allait probablement être rapide, les champignons avançant déjà rapidement. Les dix mètres seraient probablement traversés en quelques dizaines de secondes. Pour le moment, c'était celui d'Archibald qui était en tête mais Canelle gardait espoir. Ce n'était que le début après tout !

Les encouragements se firent nombreux dans les tribunes, la fillette esquissant un sourire. Elle aimait bien quand tout se passait bien et pour l'instant, c'était le cas. En même temps, il y avait peu de chance que les champignons trichent...

Au bout de quelques secondes, la course fut finie et le verdict tomba. La Serdaigle applaudit avec les autres en voyant le champignon Rafael gagner, n'ayant pas particulièrement pris à coeur le pari. Elle s'approcha ensuite du podium pour la remise des prix, un peu déçue que ce soit déjà fini. C'était passé super vite ! "Oui, bravo Elizabeth ! Je te passerai mes choco au château, annonça-t-elle avant de changer de sujet en annonçant: Je trouve que c'est allé super vite ! "

Même si l'idée d'une course de champignons lui semblait toujours aussi ridicule à ce moment-là, la blonde était contente d'y être allée. Elle avait passé un bon moment.

Le coup de sifflet marquant la fin du match de Quidditch opposant Poufsouffle contre Serpentard, je marche d'un pas rapide (pour ne pas dire que je cours) vers le Château, pressée d'aller dans les dortoirs pour récupérer mon autorisation spéciale pour aller à Pré-au-Lard. J'ai deux raisons d'y aller : la première, c'est évidemment la course aux champignons vénéneux sauteurs. Ce n'est pas tous les jours qu'on voit ça. Et dans le cas contraire, Natanaël ne m'en a jamais parlé, quoique ça m'étonnerait qu'il y assiste. Valerian, par contre, je suis sûre qu'il est déjà en route et je serais très déçue d'apprendre que cette compétition existe depuis longtemps et qu'il ne m'aurait rien raconté à son propos. A moins que ce ne soit la première fois qu'il y aille, lui aussi.

Enfin dans tous les cas, me voilà ressortant de Poudlard, suivant le reste du groupe se dirigeant vers le village sorcier. Je suis très curieuse à propos de cette course et ai hâte qu'elle commence - même si je crains d'arriver en retard.

Dans les tribunes, j'ai à peine le temps de jeter un coup d'œil autour de moi pour repérer une tête connue ou des bonnes places que je me sens agrippée et entrainée dans tous les sens au milieu des spectateurs. Les sourcils froncés, je m'assieds à la place désignée, libère mon bras et regarde la personne fort malpolie m'ayant ballottée comme un sac à patates. J'ai l'air de vouloir finir épluchée dans un chaudron ? Je me détends cependant en reconnaissant Orla, une de mes camarades de dortoir. Je ne sais pas pourquoi elle m'a choisie comme proie, il y a sûrement bien d'autres personnes qu'elle doit préférer ici, mais ça me fait plaisir et je lui adresse un léger sourire.

Les présentations des participants à la course commencent, puis les discours... Je me retiens le plus possible de bailler lorsque le professeur Charleston en fait un d'une longueur exagérément longue. Avait-il vraiment besoin de remercier la moitié de la planète et d'être si émotif ? Je soupire, applaudissant néanmoins avec le reste des tribunes lorsqu'il se tait (enfin !).

Durant la course, j'encourage à grands clappements de mains le champignon du bibliothécaire. Je n'ai pas vraiment de préférence quant au gagnant, étant plus concentrée sur la performance que sur le vainqueur, mais il est vrai que celui de Monsieur Locke me touche particulièrement - allez savoir pourquoi. Je suis un peu déçue de voir qu'il n'arrive que troisième et que c'est celui du professeur de botaniste qui remporte la course. Est-ce grâce à son discours ayant endormi la moitié des spectateurs ? Mystère et boule de gomme...

Je me tourne vers Orla lorsqu'elle me parle et hoche la tête pour approuver ses paroles. L'ancien Poufsouffle s'est bien débrouillé lors de cette compétition et il mérite amplement sa place.

« J'aurais bien aimé que M'sieur Locke gagne, mais bon tant pis. Je baisse les yeux, et remarquant le joli badge sur la cape de la Poufsouffle, je continue : Il est trop beau ton mini-champignon... C'est toi qui l'a fait ? T'en as d'autres ? »

Pas que je veuille moi-même en obtenir un en souvenir, mais on ne sait jamais... Je tourne alors la tête lorsqu'elle s'adresse à quelqu'un d'autre, et me redresse en reconnaissant la directrice de Poudlard. Je n'aurais jamais cru la voir ici. Est-ce qu'elle aime les champignons ? Je la salue également d'un « Bonjour Miss » et, avant qu'elle ne puisse répondre à la question d'Orla, je lui demande :

« Est-ce que vous auriez aimé participer à la course ? Avec votre propre champignon et tout... Oh, vous l'auriez appelé comment ? »

Si elle est ici, c'est qu'elle aime forcément ça... Elle a dû libérer son emploi du temps spécialement pour cet événement. Et peut-être même qu'elle n'a pas pu prendre assez de temps pour y participer, donc elle ne fait que regarder... Ca doit être dur, d'être directrice d'une école de magie.

@Orla LeFer et @Elina Montmort

Diarmuid n'avait décemment pas pu arriver plus tôt à la course de champignons sauteurs - dernière activité lubie en date d'Owen. Pas qu'il soit contre, mais c'était juste tellement... Owen qu'il n'avait pas pu s'empêcher de sourire voire de rire quand il lui avait appris son inscription avec un mycète prénommé comme le sous-directeur. C'était ça qui avait été drôle pour tout avouer. Mais ça n'avait pas pu empêcher son arrivée clairement en retard. En effet, il avait dû assurer la surveillance de l'infirmerie jusqu'à ce que Ruby arrive. Après leur échange habituel, il s'était changé et puis était venu jusque Pré-au-Lard.

Comme il débarquait clairement en retard - en témoignait l'annonce qui demandaient aux maîtres champignonnés de ranger leurs favoris dans les cages - Diarmuid ne fit que se glisser dans l'espace dédié aux spectateurs, sur la première place disponible. Impossible de repérer ses frère et soeur dans la masse, il les retrouverait plus tard. Fort de ce constat, l'irlandais chercha un indice sur l'ordre d'arrivée des champions sur les visages d'un des six guides. A en croire la mine réjouie du professeur de botanique, il était arrivé premier. Quand aux autres... "Bonsoir. Dites moi, je viens d'arriver, vous sauriez me renseigner sur le classement?" Demanda-t-il à la personne installée à ses côtés. Il n'avait pas fait attention à qui ça pouvait bien être, il espérait simplement que l'individu serait disposé à lui répondre.


Sentez-vous libre de considérer que vous êtes le voisin ou la voisine de Diarmuid

DOB: 1

❝ Contexte actuel
Au bout de la scène, à l'opposé des cages contenant désormais les champignons, Tilden reprend le micro plein d'entrain après avoir découvert les fameux lots : trois bourses de cuir mais aussi divers enveloppes et des petits objets reposent sur la table, autour d'un gros champignon aux couleurs changeantes.

" Pas de perdants cette année ! Les 30 gallions de la victoire ne seront pas partagés, mais les commerçants de cette charmante bourgade magique qu'est Pré-au-Lard nous ont en effet gâtés avec des lots pour tout le monde ! Venez chers coureurs, venez donc par ici ! Et les derniers seront les premiers, Simon Boyle et Jonatha Cobbs-Smith, approchez donc ! Voici pour vous un magnifique champignon sauteur en terre-cuite. Attention, il saute vraiment, mais il casse facilement. C'est une réplique du trophée de la course. Il vous est offert par Monsieur Pryor, potier au pot cassé ! "

Dans un sourire forcé, le botaniste perdant se saisit du petit objet et se place derrière la table pour laisser la place au suivant, bientôt imité par les autres candidats récompensés.

" Archiblad Featherstone, un cadeau en provenance directe de chez Scribennpenn ! Vous pourrez grâce à ce bon aller retirer en boutique du papier à lettre automnale et un stylo magique assorti ! Applaudissement pour le sous-directeur de Poudlard et merci à Jasper Ashdown pour ce cadeau des plus élégants ! "

Laissant à peine le temps au botaniste de s'écarter, le présentateur continue sa distribution, visiblement aussi excité que certains concurrents. Cependant alors qu'il convie Aneurin Wynne et William Jefferson à venir récupérer un bon pour une dégustation seul ou accompagné au salon de thé de Madame Pieddodu ainsi que des chaussettes brodées de champignons en provenance de chez gaichiffon, un évènement inattendu survient, rendant muet l'ensemble des sorciers présent pendant un cours instant. En effet, sous les yeux ou plutôt les oreilles ébahies des spectateurs, un des champignons se met à siffler étrangement. Doucement, puis de plus en plus fort.❞

La liesse. Toutes les tribunes étaient en folie. Ou peut-être pas toutes les tribunes. Peut-être juste eux. Mais c’était l’impression qu’il en avait. Emporté par l’enthousiasme, par l’adrénaline, Ernest laissait tomber les barrières qu’il s’appliquait toujours à mettre entre le monde et lui. Il n’y pensait plus. À cet instant, le gamin était complètement dopé à l’endorphine, à la dopamine, à la sérotonine, à l’ocytocine et probablement d’autres trucs en “ine”. Il n’était pas du tout habitué à ce genre de bombe d’hormone ou plus depuis longtemps. Mais c’était grisant.

Le sourire rayonnait qui avait pris place sur son visage étirait ses zygomatiques à lui en faire mal mais qu’importe. Il ne pouvait pas le contrôler. Et de fêter cette victoire avec ses deux acolytes, ce n’était pas tout à fait anodin. La présence d’Etan le rappelait à ce monde où ils n’étaient encore que des gamins. Où on s’émerveillait de tout sans penser aux soucis qui balayaient le monde, sans penser aux problèmes des adultes. Et Eileen… Dans ses journées où il tombait en rumination, où il se faisait happer par les idées noires, elle était comme un phare dans le brouillard.

Les trois adolescents étaient encore en train de sauter sur place que la distribution des récompenses avait déjà commencé. Ernest s'en fichait bien des prix. Ils avaient gagné, c’était tout ce qui comptait. Ils finirent néanmoins par se calmer et l’adolescent se rassis à sa place, légèrement sonné par l’expression de tant de sentiments et d’émotions. Ils se retrouvèrent silencieux quelques instants, comme dans un moment de grâce. À présent, les mots n’étaient plus nécessaires car ils savaient tous les trois ce que ressentaient les autres. D’ailleurs, ils avaient tant crié, ils s’étaient tant enroués la voix que les sons sortaient à présent raclés et incomplets.

Absorbé par le spectacle, les yeux rivés sur le professeur, le petit brun d’entendit pas tout de suite le sifflement qui commençait à s’élever sur le terrain. Ce n’est qu’une fois les tribunes complètement silencieuse que son attention fut attiré par l’endroit d’où venait le son. Ses sourcils se froncèrent et ses muscles se raidirent. Sans comprendre qu’il s’agissait du champignon, son cerveau était rapidement revenu en mode “méfiance”, faisant clignoter dans son esprit la petite lumière rouge du système d’alarme, son instinct de survie. La même qui clignotait quand il croisait Miss Valerion. Heureusement, ça n’arrivait pas beaucoup ces derniers temps.

Son regard se posa néanmoins sur les adultes. Et dans ce genre de cas, son esprit remontait rapidement la ligne hiérarchique et son regard se posa sur le sous-directeur. Dans l’organigramme de sa tête, c’était lui l’adulte responsable. Voir le vieil homme saisir sa baguette n’avait rien de rassurant. Sa main glissa dans la poche centrale de son sweet où elle rencontra son propre catalyseur. Il se retourna vers Eileen, le regard, inquiet, comme s’il pourrait trouver une réponse dans son regard. Elle savait toujours tout.

487 mots
@Eileen O'Brien & @Etan O'Brien

Lorsque la parole fut prise sur la tribune, Eileen était encore en train de sautiller dans les bras de ses amis. Il était difficile de redescendre après un tel moment, difficile de revenir sur terre et de se calmer pour écouter des discours, des remises de prix qui au final ne l'intéressaient pas. Le moment crucial était passé et les avaient emporté tous les trois vers une félicité sautillante, vers un instant de communion que seul le sport permettait de vivre. C'était ça qui lui avait manqué dans le premier et dernier match de Quidditch qu'elle avait vécu à Poudlard : une course saine, sans tricherie, des spectateurs et des joueurs respectueux et une saine liesse ou déception à la fin. C'était finalement ça le sport. Elle était contente de l'avoir trouvé avec cette course. Elle se félicitait d'être venue. Non seulement pour ses deux acolytes, mais aussi pour avoir découvert un nouveau sport... Le monde magique ouvrait tellement de possibilités !

Au bout d'un certain temps, les bras se délièrent et les regards se braquèrent de nouveau vers l'estrade. Les champignons avaient été enfermés dans des cages, quelques discours avaient probablement eu lieu, des prix avaient été remis. Qu'importait...

Son regard était focalisé sur les différents concurrents, enfermés dans leurs cages. Elle trouvait étonnant de les voir dans un espace si étroit après les avoir vu profiter de l'espace libéré de la piste. Un semblant de pincement au coeur la saisit. Elle se demandait si les champignons sauteurs existaient à l'état sauvage. Elle allait poser la question à Ernest. Si quelqu'un était en capacité de le savoir, c'était bien lui.

Mais elle fut arrêtée dans son élan. Soudain, un drôle de bruit provint d'une des cages, d'un champignon en particulier. Un bruit étrange tout de même. Elle n'avait pas connaissance qu'un légume siffle, enfin elle ne s'y connaissait pas en mycologie !

Ce sifflement était alarmant en soi, car anormal. Il avait aussi installé le silence dans l'espace. C'était comme lorsque quelque chose de mal s'est produit ou va se produire. Tout le monde retient son souffle. Comme lorsqu'on se ballade en forêt et que plus rien ne fait de bruit, plus un oiseau ne chante, plus un bruit de petit animal. Elle ressentait une peur au fond de son être en train de se former. Probablement son instinct.

Et son instinct la fit se reculer vers Ernest. Elle se rapprocha de lui, comme pour sentir sa présence, comme pour se rassurer. Son premier réflexe fut de lui saisir la main mais elle ne la trouva pas car elle était sur son catalyseur. Alarmée par ce geste - après tout, il connaissait bien la botanique, elle décida de se saisir elle-même de sa baguette. Heureusement, elle l'avait toujours à portée de main dans sa poche de droite !

Tout en se saisissant de sa baguette, elle croisa le regard d'Ernest. Il avait l'air inquiet. Ce n'était pas bon signe. En un éclair, son instinct de protection se mit en route. Elle recula de la rambarde légèrement, désirant entrainer les deux garçons dans son sillage.
Elle lâcha :
- "Ce n'est pas normal. Etan, derrière nous ! Ernest, qu'est-ce que tu en dis ?"

533 mots
@Etan O'Brien et @Ernest Stevens

❝ Du côté des lots, Tilden fronce les sourcils, perdant sa verve habituelle et cherche du regard son binôme. Jeremiah à côté de Sigmund Cherleston, semble aussi intrigué que ce dernier. Les sourcils verts sapins du sorciers se froncent alors qu'il semble parler à voix basse.

Ses yeux s'agrandissent soudain alors qu'un bouclier bleuté apparait au bout du catalyseur qu'il pointe désormais vers les cages. Il n'a pas le temps d'en dire plus car soudain, alors que tout le monde observe la scène avec une curiosité non feinte, le mycète explose tout bonnement, emportant avec lui les chapeaux des champignons alentours et aspergeant de purée l'ensemble des personnes se trouvant à moins de trois mètres. Autant dire que ni Sigmund, ni la petite estrade des arbitres, ni même les premiers rangs du public ne sont épargnés.❞

Moi, quand je serai grande, je serai riche et intelligente. C’est la réponse-type que donnent les enfants lorsqu’on leur demande comment ils se voient quand ils seront grand, projection bien lointaine de leur point de vue d’haut comme trois boursouflets et souvent emplie d’espoirs, des rêves pleins la tête et des étoiles plein les yeux.

Savoir et gallions. C’est la réponse que donne Carole Kelce a ma question. Et pourtant, la façon dont elle prononce ces mots, ça n’a absolument rien d’enfantin ni de rêveur : c’est une affirmation pleine d’assurance, pleine d’ambition.

Je la regarde un instant sans rien dire, le temps de laisser les mots faire leur effet et le tour de mon esprit. Je n’oserais pas l’indélicatesse de faire une quelconque remarque dessus, mais je sais que Carole ne vient pas d’un milieu particulièrement aisé. Je connais, je comprends. Alors ce manquer de rien résonne dans mes oreilles comme une mélodie familière et je suis parcourue d’une vague d’empathie envers ma camarade. Ne manquer de rien - aussi ne pas devoir renoncer par absence de moyens, en fait - je comprends. Et comment.

Mais la suite de son propos… je suis tiraillée entre la compréhension et le désaccord. Pas au niveau de l’intelligence, mais de celui des gallions. Marrant, hein, comment ce sont finalement toujours les gallions qui finissent par occuper l’attention et les pensées. On peut peut-être sourire doucement face à un niffleur et sa manie de toujours vouloir collecter ce qui est brillant, notamment les pièces de monnaie - de préférence les grandes dorées. Mais je me demande, au fond, si les humains ne sont pas les plus grands des niffleurs qui existent, avec leurs coffres forts à Gringotts où ils amassent des piles et des piles de sous. De la richesse, encore plus et toujours plus, au-delà même de ce qui leurs est effectivement utile. Parce qu’ils ont déjà tout, terrés derrière les murs épais de leurs gros manoirs aux parcs soigneusement aménagés et entretenus - mais pas par eux, évidement -, avec leur délicate porcelaine spéciale pour Noël ou les coupes de champagne de cristal, un claquement de droit et quelqu’un qui apparaît pour immédiatement exaucer chacun de le souhaits et chacune de leur demandes.

Avoir suffisamment pour ne manquer de rien, c’est une chose. Vouloir accumuler toujours plus, presque maladivement et le conserver bien protégé dans un coffre fort à la Scrooge McDuck, c’est autre chose. Mais Carole va encore plus loin, parce que ce n’est finalement m ni l’un ni l’autre qui fait tourner les têtes, comme elle dit. Faire tourner les têtes par richesse, je crois que ça implique surtout afficher ses gallions publiquement, montrer au mode que moi, j’ai de l’argent. Plus que la moyenne, plus que toi.

Or, moi, je ne veux pas faire tourner les têtes parce que je suis couverte de la tête aux pieds d’accessoires criant l’argent. Je veux que lorsqu’on me voit, ma personnalité ne soit pas éclipsée derrière l’écran épais de la fortune dont je me serais parée. Je ne veux pas que la première chose à laquelle on pense en me croisant c’est ah, elle est certainement très riche.

Je realise finalement que ça fait quelques secondes que, perdue dans mes pensées, j’observe Carole sans rien avoir formulé pour répondre. Alors je demande :

“Tu veux leur ressembler ? A ceux qui sont nés avec une cuiller en argent dans la bouche, je veux dire ?”

Les mêmes qui aujourd’hui, créent un sentiment d’envie voire même de jalousie chez les moins fortunés ? Qui font se sentir mal voire même inférieurs des petits et grands sorciers qui ont juste eu moins de chance à la naissance ? Et pourtant, j’admire et respecte énormément ceux qui partent de rien et arrivent à tout. Beaucoup plus que ceux qui naissant simplement sur un gros tas de gallions et un coffre fort à leur nom chez Gringotts. En fait, je trouve juste ça dommage que l’objectif est premiers est souvent d’imiter les seconds. Que j’ai réussi dans la vie soit justement associé à ceux parvenant à recréer l’image de ceux qui n’ont strictement rien fichu pour avoir tout ce qu’ils ont.

Focalisée sur la Serpentard, je n’ai pas remarqué l’agitation qui a gagné de champ de course… du moins jusqu’au moment où je me retrouve aspergée de ce qui semble être des morceaux de champignon explosé. Je grimace, beurk ! Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, mais ça a l’air hors-plan, à en juger par les réactions. Par réflexe, je sors ma baguette pour me lancer un Terego, prête à faire de même chez la vert argent.

“C’est venimeux tu penses ?”, je demande. Je n’ai peut-être pas été très attentive en botanique, mais je sais quand même qu’on a affaire à des champignon vénéneux sauteurs.

@Carole Kelce… quel bonheur finalement, cette première rangée

Quelle joie immense de partager cette victoire avec ses deux compères. Etan ne savait pas ce qui le mettait le plus de bonne humeur. La première place de Rafael ou la célébration avec son ami et sa cousine. Dans tous les cas, il ne voulait pas rater une miette de ce moment, continuant à sautiller avec ses camarades un sourire immense greffé sur son visage pendant qu'il chantait les louanges du nouveau champion à voix basse.

« C'est Rafael le meilleur ! Les autres, ils sont trop nuls ! C'est le plus fort des champignons ! »

L'élan de satisfaction dans lequel se trouvait le garçon le mettait complètement dans sa bulle. Le brun ne s'apercevait même pas que les deux autres avaient cessé de sauter à ses côtés. Il continuait à célébrer sans prêter attention à la remise des prix faite sur l'estrade pas si loin d'eux. Après sa petite danse effrénée, et ridicule en solo, Etan se rendait compte que ces deux complices n'étaient plus aussi joyeux et que quelque chose clochait. Un son, un sifflement retentissait maintenant dans sa tête. Qu'est ce que ça pouvait bien être.

Mais pourquoi elle a sa baguette en main. Et Ernest c'est quoi cette tête qui tire. Rafael n'a pas gagné ou quoi ?

Sa cousine tentait de l'emporter avec lui en se reculant de la rambarde et en les avertissant d'un problème. L'Irlandais ne pouvant pas retenir sa curiosité se retournait vers l'estrade où la remise des prix avait lieu. Qu'est ce qui pouvait bien effrayer Eileen, et d'où venait ce foutu bruit qui était venu causer un silence dans les tribunes après une ambiance si festive.

Etan resta quelques secondes les yeux fermés sans bouger et surtout sans comprendre ce qu'il venait de se passer devant lui. Une explosion avait retenti à quelques mètres de lui et il pouvait sentir comme une purée étrange qui dégoulinait sur son visage. Sa bouche était bien fermée par dégoût de ce qui pouvait se trouver sur son visage à ce moment là et il conservait ses yeux clos pour que rien ne rentre dedans. Le brun se servit de sa cape pour se nettoyer le visage ou du moins enlever le plus gros et lui donnait l'occasion de rouvrir les yeux. Cette purée de champignon semblait avoir atteint les participants, les arbitres et les malheureux comme lui qui étaient aux premiers rangs. Encore un peu sonné et décontenancé par la situation, le première année se retournait en amenant tout son corps comme s'il était figé pour voir comment allaient ses amis et surtout s'ils comprenaient ce qui venait de se passer ici.

« Vous allez bien ? C'était quoi ce truc ? C'était... C'ét... »

Rafael ? L'explosion d'un champignon. Je vais bien ?

Les mots lui manquaient et ses pensées commençaient à s'embrouiller dans son cerveau. Dans l'incompréhension de la situation, lui qui était pourtant de nature très zen et jamais stressé, il ressentait la rigidité de son corps, comme si un danger était face à lui et qu'il était pétrifié par la peur.

513
@Ernest Stevens @Eileen O'Brien

Quand le signal du début de la course retentit dans l'air et que les champignons commencèrent à courir, Ellana les regarda d'un œil attentif, étudiant leurs mouvements pour comprendre comment ils arrivaient à sauter si bien... alors que c'étaient des champignons et pas un chat ou tout autre créature qui aurait la capacité de se déplacer. Les champignons, comme les autres plantes, n'avaient-ils pas des racines, au moins pour se nourrir ? La brune était loin d'être une experte en mycologie, n'y connaissait pour dire simplement rien du tout, mais certaines choses lui semblaient logiques -comme le fait que les champignons devaient se nourrir d'une façon ou d'une autre.

Suivant la course du regard, ne sachant même plus quel champignon appartenait à quel adulte, elle demeura silencieuse tandis qu'Erin tapait dans ses mains pour encourager le mycète de leur professeur de botanique. Les encouragements semblèrent avoir l'effet escompté, puisqu'au dernier moment, d'après les commentaires d'un des deux sorciers qui organisaient la course, Rafael le champignon réussit à franchir la ligne d'arrivée en première position. Le champignon du sous-directeur lui, n'eut pas la même chance -ou ne fit pas une si belle performance que ça- et n'arriva qu'en sixième position.

- Hé ! on avait dit qu'on pariait une chocogrenouille... répondit calmement la quatrième année à son amie. Parfois, elle se demandait vraiment comment elle arrivait à s'entendre aussi bien avec des gens aussi dynamiques, qui sautillaient partout, tout l'inverse d'elle qui préférait rester assise et attendre patiemment. Mais à aucun moment, elle ne regrettait qu'Erin soit sa meilleure amie, et elle repensait sans nostalgie à ses premières années à Poudlard, où ça avait été beaucoup plus difficile de s'intégrer, de sourire et de rire pour tout et pour rien, pour les simples plaisirs que la vie offrait en compagnie des autres. "Bon, si tu veux, ça m'va aussi la sortie à Pré-au-Lard où on est ensemble... Comme ça, je garde mes chocogs !" s'exclama-t-elle avec un grand sourire.

Maintenant que la course était terminée, l'heure de l'annonce des récompenses pour les participants avait sonné mais elle n'intéressait nullement Ellana, qui était simplement venue pour voir les champignons. Ou parce que sa curiosité de voir un évènement qui lui paraissait aussi étrange était telle qu'elle n'avait pas pu résister. "Oui, je veux bien. J'y connais vraiment rien en champignons... Mais comment ils font pour sauter ? Ca n'a pas des racines les champignons ? Ou un truc du genre..." demanda-t-elle à son amie, peu certaine que le mot "racine" soit adapté pour ces êtres vivants. Mais Erin devait bien avoir compris l'idée et peut-être qu'elle en savait un peu plus à ce sujet : après tout, avec un père botaniste, ce ne serait pas étonnant qu'il lui en ait déjà parlé.

La brune se leva de l'endroit où elle était assise et où elle avait pu observer facilement la course de champignons et commença à se frayer un passage dans le foule de gens qui s'entassaient pour pouvoir voir la remise des prix. Peu à l'aise au milieu de tous ces gens, la jeune adolescente sentait son cœur tambouriner à toute allure dans sa poitrine, oppressée par la présence de tant de monde. Elle tenta de calmer son pouls qui s'emballait un peu, reprenant le contrôle de sa respiration, puis recommença à avancer entre les spectateurs pour aller vers la cage contenant les champignons. Jamais elle ne réussirait à pouvoir les voir de près... Soudainement, elle entendit un petit sifflement et s'arrêta. Quelqu'un se serait-il amusé à faire du bruit ainsi ? Mais le son prenait de plus en plus de volume et le sifflement ne semblait pas provenir de quelqu'un de l'assemblée. "Euh... tu sais ce que c'est ?" demanda-t-elle en se tournant vers Erin, si celle-ci n'était pas trop loin d'elle. "C'est vraiment étrange comme bruit..."

Coincée entre plusieurs personnes, la jeune fille ne voyait rien de ce qui se passait plus loin. Si seulement elle n'avait pas eu la mauvaise idée de se lever pour aller s'approcher des champignons ! Bloquée, elle ne parvenait pas à avancer et se mettre sur la pointe des pieds ne réglait rien au problème : elle était trop petite, quoi qu'elle fasse. Puis, sans crier gare, un bruit d'explosion retentit. "C'était quoi, ça ?" Si elle n'avait rien pu voir, son instinct lui disait que ce son n'avait rien de bon. Et qu'il était probablement lié au sifflement précédent, qui avait par ailleurs disparu. Inquiète, elle se tourna vers Erin, essayant de savoir si celle-ci avait plus d'informations qu'elle-même sur ce qu'il venait de se passer.